Du 6 au 16 novembre 2012 se tient l’exposition du centenaire de notre harmonie, à l’Hôtel de Ville d’Aix-en-Provence.
Tous les détails de cette exposition sont disponibles sur l’affiche de l’exposition.
Si vous l’avez manquée, retrouvez la 1ère partie sur les origines de notre harmonie.
Créée le 19 août 1912, mais étant l’émanation de sociétés musicales plus anciennes, dont le corps de musique de la Garde Nationale, en 1790, les Touristes de l’Union ou la Musique Municipale des Sapeurs-Pompiers, la Musique Municipale d’Aix-en-Provence donne son 1er concert le 13 octobre 1913 devant le Palais de Justice d’Aix, à l’occasion de la venue du Président de la République Raymond Poincaré.
A voir à l’exposition : délibérations et courriers
L’harmonie est encore très jeune quand débute la 1ère guerre mondiale. Dissoute en 1919, elle reprend immédiatement ses activités et connaît un rapide essor. Elle doit entièrement se restructurer : Eugène Poussel, le directeur de l’époque, se renseigne auprès de ses homologues pour connaître l’état du budget de leurs sociétés musicales et le niveau de subventions municipales demandées.
A voir à l’exposition : nombreux courriers (sociétés musicales d’Annecy, Lyon, Monaco…)
Pendant l’entre-deux-guerres, des dirigeants très impliqués permettent à l’harmonie de se développer, d’étoffer ses rangs et de s’approprier un répertoire éclectique, tirant vers le jazz (à une époque où peu d’harmonies osaient ces incursions vers les musiques modernes). L’harmonie participe à l’exposition coloniale de 1931, aujourd’hui très controversée : 70 musiciens aixois partent en train de Marseille le 22 mai 1931 ! Elle se fait remarquer dans son interprétation éblouissante de l’ouverture de Guillaume Tell, dans le grand Hall de la Cité des Informations.
A voir à l’exposition : nombreuses photos (en costume blanc) et programmes de divers concerts
Pendant la 2nde guerre mondiale, contrairement à la précédente guerre, l’activité musicale se poursuit. Des musiciens sont faits prisonniers en Allemagne et l’harmonie leur vient en aide. Il est plus qu’émouvant de lire les remerciements des musiciens aixois mobilisés au début de la guerre, pour les colis envoyés par l’harmonie municipale.
A voir à l’exposition : diverses cartes et lettres venant du front
Correspondance envoyée à l’occasion des fêtes de fin d’année
L’après-guerre est une période sombre pour notre société musicale. Henri Mauriat, président au moment du cinquantenaire de l’orchestre (étonnamment célébré le 16 décembre 1961), met tout en oeuvre pour que l’harmonie survive. Pierre Bardon, puis Alain Genre-Jazelet, tous deux professeurs au Conservatoire d’Aix-en-Provence, reconstruisent progressivement le prestige de la Musique Municipale.
A voir à l’exposition : affiches, photos et articles
Le répertoire évolue, le Big Band d’Aix est créé par Alain Genre-Jazelet au sein même de la Musique Municipale, et grâce à l’action de Pierre Davin, président de l’harmonie pendant 33 ans, les sorties musicales se diversifient et on retrouve l’harmonie à Tübingen, en Allemagne, en 1981, pour célébrer le 20ème anniversaire du jumelage avec cette ville.
A voir à l’exposition : photos, programmes, affiches
Forte de cette histoire, il reste à l’harmonie à inventer sa place dans le 21ème siècle, où la pratique musicale amateur doit s’accommoder des progrès technologiques et des contraintes financières.
Nous remercions Jean-Sébastien Macke, docteur ès Lettres de l’Université de Reims, chercheur associé au Centre Zola -ITEM-CNRS-, pour son aide précieuse et ses recherches fructueuses aux Archives municipales et départementales.